10 Gestes à adopter pour réduire son empreinte carbone en voyage

par | 20 Mai 2021 | Tourisme durable

Le tourisme responsable n’est plus une option. Alors que l’on cherche, tous, à réduire notre empreinte carbone en voyage, je vous propose 10 gestes à adopter en voyager. Voyager peut être très amusant et enrichissant, mais cela peut aussi avoir un impact négatif sur l’environnement et les communautés locales. En suivant ces quelques astuces simples, vous pouvez aider à réduire votre empreinte environnementale et être un voyageur plus responsable. Cela permettra non seulement de préserver notre planète pour les générations futures, mais aussi de soutenir les communautés locales et de contribuer à un tourisme plus durable et responsable.

1 – Privilégier les hébergements éco-responsables

Je vous en ai parlé à de nombreuses reprises sur ce blog, notamment dans l’article Comment choisir un hébergement écologique et insolite ? mais aussi sur mes réseaux sociaux et notamment Instagram. Le choix de votre hébergement est pour moi la première étape pour voyager de façon responsable.

Vous trouverez différents types d’hébergements responsables, certains sont insolites et proches de la nature, d’autres sont des hôtels tout ce qu’il y a de plus classique mais adoptent des gestes éco-responsable au quotidien.

Sachez que les actions que mettent en place les hébergements ne sont pas toujours visibles concrètement. Alors n’hésitez pas à discuter avec vos hôtes pour en savoir plus sur leur démarche et peut être piqué des idées à mettre en place chez vous !

2 – Consommer des produits locaux

Je suis sûre que vous le faites déjà au quotidien. Ça commence à véritablement rentrer dans les mœurs et notamment en France. On fait attention à acheter nos fruits et légumes chez des petits producteurs proches de chez nous, ou au moins acheter des produits français.

Alors, il ne vous reste plus qu’à emporter cette belle et bonne habitude dans vos valises et la reproduire dans vos valises. Avant de partir, renseignez-vous sur les produits locaux, cultivé sur place et une fois sur les marchés ou dans les super-marchés, vous pourrez choisir de bons produits frais et locaux.

Pensez aussi à consommer des produits transformés typique de la destination de votre voyage. C’est l’occasion d’éduquer son palais à de nouvelles saveurs et de découvrir de nouveaux plats souvent délicieux.

Le must du must ? Consommer des produits locaux et bio ! Et oui, l’agriculture biologique permet de préserver les sols, de limiter la pollution de ces derniers et des nappes phréatiques par la même occasion. Elle aide au développement de la biodiversité et protège les insectes. C’est le Graal en quelque sorte.

Attention, dans certains pays, comme en Espagne, le bio correspond à peu près à notre agriculture conventionnelle en France. Conclusion : mieux vaut acheter français et non-bio, que bio et espagnol ; on économisera au moins le transport.

Marché local au moyen orient, réduire son empreinte carbone en voyage

3 – Limiter sa consommation de plastique

Dans la même logique que la consommation de produits locaux, je suis sûre que vous limitez déjà votre consommation de plastique dans votre vie quotidienne. Celle-la aussi, vous la mettez dans votre valise et vous partez avec en voyage.

Comment ? Emportez vos tote Bags, vos gourdes et si vous voulez pousser la démarche à fond prévoyez 1 ou 2 Tupperware.

Une fois sur place, on refuse toujours les plastiques en expliquant pourquoi. Toujours dans la bienveillance et le non-jugement. Le but est de semer des graines pas de faire des leçons de morale à qui que ce soit.

Vous allez sûrement tomber face à des personnes qui ne comprennent pas pourquoi vous faites tout ça, ce n’est pas grave, ils ont le droit. Prenez le temps de bien expliquer toujours avec bienveillance et sans jugement.

On ne changera pas le monde en 5 minutes, mais à force de semer des petites graines, on va y arriver j’en suis sûre. À vous de jouer.

Vélo de route dans l'herbe, transport bas carbone en voyage

4 – Utiliser des modes de transports doux, pour réduire son empreinte carbone en voyage

Votre prochain voyage est à l’autre bout du monde ? C’est ok, je ne vous dirais pas qu’il faut arrêter les voyage au bout du monde. Car, pour moi, il ouvre l’esprit, il prône la tolérance et la compréhension de l’autre. Il nous aide à vivre dans un monde plus respectueux et bienveillant les uns envers les autres.

Puis, il y a des solutions pour avoir un impact un peu moins important lors de ce genre de voyage. Une fois sur place, privilégier les modes de transports bas carbone comme le vélo, la marche à pied ou le train.

Vous devriez trouver, la possibilité de louer des vélos ou même d’en acheter pour une bouchée de pain, un peu partout dans le monde. Il vous faudra juste penser à bien préparer votre voyage avant le départ : itinéraire, sac super optimisé, pas de superflu et un « plan » pour l’alimentation.

Pour vous aider à préparer ce voyage à vélo, je vous invite à découvrir le guide complet, d’un monde à vélo.

La marche à pied est encore la méthode la plus simple, puisqu’il vous faut un sac à dos (léger pas plus de 7kg), un bon duvet et vos jambes ! Puis c’est partie pour un voyage slow à travers le monde. L’option stop est une alternative à la marche, pour vous soulager un peu et parcourir de plus grande distance « rapidement ».

Enfin le train, qui vous permettra des traverser des endroits extraordinaires, que vous n’auriez jamais vu en prenant l’avion ou en voiture. Pour moi, le voyage en train fait vraiment partie des expériences de voyage. Vous allez passer de super moments et découvrir des paysages incroyables. En plus, selon les destinations, un voyage en train ne coûte vraiment pas grand chose !

Limiter son empreinte écologique en voyage : les modes de transports bas carbone

5 – Choisir des activités peu polluantes

Et oui, vos activités aussi ont le pouvoir de jouer en faveur ou en défaveur de la planète. Je sais, vous allez dire, olala, mais là faut vraiment tout calculer. Alors, si c’est ce qui vous vient à l’esprit ne perdez pas de temps à lire cette partie. Vous y reviendrez plus tard, quand vous serez prêt.

De toute façon, je me répète, mais ne chercher pas à mettre en place ces 10 gestes à adopter pour réduire son empreinte carbone en voyage, en même temps. Prenez-les un après l’autre. Chacun son rythme pas de pression. Si vous lisez cet article, c’est que vous êtes déjà sur la bonne voie !

Comment choisir une activité éco-responsable et peu polluante ? Réfléchir à son impact sur la planète. Voici quelques idées :

  • Laissez tomber le jet-ski pour un tour en canoë de mer pour découvrir la côte de façon slow
  • On préfère un tour en VTT en pleine nature plutôt qu’un tour en quad. Beaucoup plus agréable pour apprécier le chant des oiseaux et l’observation de la faune.
  • On laisse le 4×4 pour une randonnée ou un trek de plusieurs jours.

Femme qui fait du kayak, réduire son empreinte carbone en voyage

6 – Faire appel à des acteurs touristiques locaux

Réduire son empreinte carbone en voyage passe aussi par le choix des acteurs touristiques. C’est-à-dire Fanny ? Vous ne passez pas par des gros groupes mondiaux pour vos vacances, voilà ce que ça veut dire. On oublie Le Club Med, Booking, Ibis et tous ces gros groupes qui ne font pas attention à la planète. Ils ne pensent qu’à une seule chose : faire de l’argent, toujours plus d’argent.

Donc, on essaie de trouver des petits établissements pour :

  • Dormir
  • Manger
  • S’amuser
  • Découvrir

C’est un sacré travail de recherches, je vous l’accorde, car les géants prennent vraiment beaucoup de place sur le net et on ne voit qu’eux ! Mais c’est mon métier, alors si vous avez besoin d’aide pour l’organisation de votre voyage, je suis la pour vous aider. Notamment, dans la recherche des acteurs touristiques locaux et engagés pour l’environnement.

7 – Voyager hors saison pour réduire son empreinte carbone en voyage

C’est le secret ultime pour continuer à voyager tout en faisant un geste pour la planète. Vous ne me croyez pas ? Et pourtant, c’est vrai. Le problème du tourisme de masse est l’affluence en masse sur une zone délimitée. Si ce flux arrivé de façon homogène tout au long de l’année alors on aurait moins de problème.

Un exemple concret ? Le temple d’Angkor a été longtemps classé au patrimoine mondial en péril du fait de l’affluence. Une des solutions pour le préserver a été de limiter le nombre de personnes entrant dans les lieux par jour.

Le voyage hors saison permet de découvrir des endroits très touristiques sans l’affluence habituelle du lieu en question. C’est aussi une façon de profiter sans se ruiner, car les tarifs des activités et des hébergements sont souvent moins élevés hors saison qu’en haute saison.

Alors, pour les petits budgets et ceux qui veulent éviter la foule, le voyage hors saison est la solution !

Randonnée Alpes françaises - Haute Savoie

8 – Voyager de façon slow

En voyageant de façon plus lente, vous prenez le temps de savourer chacun des sites que vous allez visiter. Cette façon de voyager aide à la découverte en profondeur des différentes attractivités.

Je vous donne un exemple, en voyageant en voiture, vous allez d’un point A à un point B en passant par l’autoroute. Vous ne savez pas nécessairement ce que vous traversé pendant ce trajet et ça vous ai un peu égal.

Si vous décidez de voyager à vélo ou à pied, alors vous allez nécessairement prendre le temps de connaître votre parcours et donc le terrain dans lequel vous allez évoluer. Vous apprendrez un tas de choses sur le territoire et sa culture.

Slow travel : 5 conseils pour voyager lentement

Ajoutons à cela le fait que vous allez pouvoir profiter des paysages et de tout ce que vous offre la nature. Une fois à destination vous allez encore davantage savourer votre arrivée et profiter à 100%.

Je ne dis pas que lorsque l’on voyage en voiture on ne peut pas faire du slow tourisme, mais je pense qu’il y a des modes de transports ou des façons de voyager qui s’y prête plus.

La van life est aussi une belle façon de voyager de façon slow et de faire un pas vers le minimalisme. En effet, vous allez partir pour un road trip plus ou moins long de façon complètement libre. Normalement, vous emprunterez plutôt les petits chemins de traverse pour trouver le spot idéal pour un pique-nique ou une nuit en bivouac.

Il y a mille façons de faire du slow tourism, le tout est de ralentir et de prendre le temps de s’immerger totalement dans votre voyage, de le vivre à fond et de vous écouter à 100%. Suivez votre rythme, pas celui de la société.

Slow travel : 5 conseils pour voyager lentement (partie 2)

9 – Penser au woofing

Le Woofing est un concept juste génial pour voyager à bas coût, souvent dans des coins très peu touristiques et en apprendre davantage sur les savoirs faire agricols locaux.

En effet, le Woofing est une façon de faire travailler bénévolement des personnes sur une exploitation agricole et biologique, en échange du gîte et du couvert. Souvent, vous ne travaillerez pas plus de 4 à 7h par jour, ce qui vous laisse une large plage horaire pour découvrir et profiter de la destination.

Le Woofing est une façon écologique de voyager et surtout une façon de voyager tout en allant à la rencontre de l’autre, c’est des moments de partages avec vos hôtes mais aussi les autres woofers que vous rencontrerais lors de votre séjour.

Grâce au Woofing, vous allez en apprendre davantage sur l’agriculture biologique, son fonctionnement et les différentes méthodes à travers le Monde.

Pour découvrir le Woofing en France, je vous invite à découvrir le site Wwoof France.

Pour profiter du Woofing à l’étranger, je vous donne rendez-vous sur le site Wwoof.net

10 – Prévoir des voyages longs pour les destinations lointaines

Enfin, si j’ai un dernier conseil à vous donner pour conclure ces 10 gestes à adopter pour réduire son empreinte carbone en voyage, il est de rallonger vos voyages longs courriers.

La crise sanitaire que nous traversons depuis un an, nous oblige à regarder autour de nous, à nous recentrer sur nous, notre intérieur, nos proches, notre ville, notre région. Je pense que c’est vraiment un mal pour un bien.

Arrêtons de partir tous les ans, à l’autre bout du monde pour 15 jours seulement. Ce n’est souvent pas suffisant pour réellement découvrir une destination, une culture et une population.

Je vous rassure, je ne suis pas pour l’arrêt total des voyages longs courriers, car je pense qu’ils sont essentiels pour l’ouverture d’esprit, le bien vivre ensemble et le développement personnel. Donc je ne vais pas vous dire d’arrêter de voyager pour partir à la découverte de la Creuse ! (ouf)

Je vous rassure, je ne suis pas pour l’arrêt total des voyages longs courriers, car je pense qu’ils sont essentiels pour l’ouverture d’esprit, le bien vivre ensemble et le développement personnel. Ne serait-il pas une bonne solution de prévoir 1 voyage long courrier tous les 2 ans ? Ainsi, au lieu de partir 2 semaines tous les ans, prévoir 3 semaines (ou plus si possible) à l’autre bout du monde.

L’année sans voyage est une année qui vous permettra de découvrir la France ou des destinations européennes, accessibles en train ou en voiture par exemple.

foret dans la brume, tourisme durable

 

11 – Petit bonus, compenser son empreinte carbone en plantant des arbres

Vous commencez à me connaître, je suis une grande bavarde, alors voici un petit bonus aux 10 gestes à adopter pour réduire son empreinte carbone en voyage. Avez-vous déjà pensé à la compensation carbone, de vos voyages grâce à la plantation d’arbres ?

Prenez le temps d’explorer le site de ReforestAction et planter des arbres pour compenser vos voyages !

De mon côté, j’ai déjà planté 10 arbres pour les 1000 abonnés sur Instagram et je ne vais pas m’arrêter là. Tous les 100 abonnés je planterais un arbre afin de participer au mouvement #entreprendrepourlaplanete, lancé par Déborah.

Ouah, si vous êtes encore là c’est que vous êtes super motivé pour réduire votre impact sur la planète notamment grâce à vos voyages ! Alors bravo, pour votre engagement et votre volonté de toujours faire mieux. Vous pouvez être fière de vous !

Je conclurais cet article en vous disant qu’il n’y a pas de petits pas, mais que des beaux gestes. Alors, ne vous mettez surtout pas la pression quant à savoir ce que vous faites ou ne faites pas. Pensez plutôt à ce que vous pouvez faire pour donner toujours le meilleur de vous-même.

Chaque chose en son temps, Rome ne s’est pas construite en 1 jour et votre engagement écologique ne le fera pas non plus. Prenez les choses dans l’ordre, en fonction de vos possibilités et de vos envies. Ne vous forcez à rien et faites de votre mieux.

Crédit photo dans l’ordre : © Molly Mandarich ©DLC ©Alex Hudson ©Darren Cowie ©Filip Mroz ©Elaine Casap ©Marita Kevelashvili sur Unsplash

 

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