Qu’est-ce que l’éco-anxiété ? Cette semaine j’ai envie de vous parler de ce sentiment étrange d’inquiétude et de crainte lié au réchauffement climatique. Ce phénomène qui touche de plus en plus de monde et pourtant dont on parle si peu. Cet article est pour tous ceux qui se sentent concernés par ce sentiment d’impuissance et de préoccupation. La crise sanitaire que nous traversons depuis maintenant un an n’arrange rien. Elle peut même accentuer cette crainte quant au dérèglement climatique et tout ce qu’il entraîne. C’est un sentiment que je connais trop bien pour rester silencieuse. C’est pourquoi je voulais parler avec vous d’éco-anxiété et vous donner des clefs pour agir, se mettre en mouvement face à ce sentiment.
Souvent, lorsque nous regardons des documentaires sur l’état de la planète ou sur des phénomènes de société, j’en ressors bouleversée, en colère, fâchée de voir que la planète va si mal et que l’on continue à la détruire. Je n’arrive pas à comprendre que l’argent prenne autant de place dans cette société, qu’il soit le seul but pour certain. Attention, je ne suis pas contre l’argent et la réussite, pas du tout, mais je ne comprends pas que l’on cherche à avoir toujours plus d’argent, en oubliant le bien-être des travailleurs et la protection de l’environnement.
Dans cet article, je réponds à la question « qu’est-ce que l’éco-anxiété ? » ; je vous donne des clefs pour combattre ce sentiment et je vous livre mon témoignage.
Qu’est-ce que l’éco-anxiété ?
Charline Schmerber, psychothérapeute, définit ce sentiment comme suie : « L’éco-anxiété peut être définie comme une forme de stress pré-traumatique. Il s’agit d’une souffrance prospective, déclenchée par une projection vers l’avenir et en lien avec la prise de conscience écologique. » Je me reconnais tout à fait dans cette définition, c’est pour cela que je vous la propose et je vous invite à découvrir son site internet, rempli de bonnes informations à ce sujet.
Alors, qu’est-ce que l’éco-anxiété ? Ce n’est pas un sentiment nouveau, puisqu’il s’agit de préoccupation, d’angoisse, de crainte. Ce qui est nouveau, c’est plutôt l’élément déclencheur, ce qui réveille cet état émotionnel. La conscience du changement climatique et de ses effets sur l’environnement. Généralement, lorsque l’on commence à s’intéresser à ces questions et que l’on aime lire, apprendre et en savoir toujours plus, on va chercher toujours plus d’informations, on essaie de confronter les points de vue et de lancer le débat lors de moments de vie sociale.
Hors, toute cette recherche nous amène souvent à nous rendre compte de l’ampleur du phénomène et de la catastrophe qu’il entraîne. Alors, on se retrouve, malgré nous, submergé par ce flot d’informations et le moral peut en être impacté. Il ne faut pas se laisser abattre par cette connaissance, au contraire, il faut essayer d’agir à son niveau, avec ces compétences et ses aspirations. Il ne faut surtout pas s’ajouter la pression de la réussite et de l’envie de tout changer. Je vous propose de réfléchir à quelques solutions pour agir face à l’éco-anxiété.
Comment agir face à l’éco-anxiété ?
Maintenant que l’on a répondu à la question qu’est-ce que l’éco-anxiété ? Je vous propose des pistes de réflexions, pour faire face à ce sentiment et se sentir plus acteur que spectateur dans ce monde qui part à la dérive. J’ai envie de vous aider à vivre ce sentiment avec plus de sérénité.
Pour commencer, vous pouvez agir dans votre quotidien. À mon sens, c’est essentiel, c’est le premier pas et surtout c’est une action accessible à tous. N’écoutez surtout pas tous ceux qui vous disent que « ça ne sert à rien ». Vous savez très bien, car vous êtes informé et entouré de personnes qui agissent. C’est même essentiel pour prouver à tous ceux qui nous entourent qu’on peut y arriver, sans nécessairement vivre sans eau ni électricité. On peut tous agir à notre niveau, semer des graines dans les belles âmes qui nous entourent pour changer le monde !
En revanche, ne soyez pas trop utopiste et ne pensez pas que vous pourrez tout changer d’un coup. Si vous partez avec cette idée, vous risquez de rapidement baisser les bras. Alors, prenez les choses les unes après les autres, toujours faire de son mieux, sans se mettre une pression démesurée.
Il y a quelques mois, j’ai traversé ce moment de doute, ce sentiment de n’en faire jamais assez. Une amie m’a dit ces mots : « regarde d’où tu viens et regardes tout ce que tu as mis en place dans ta vie quotidienne pour préserver un maximum l’environnement ». Elle a eu les mots justes, ça m’a fait un bien fou de regarder un peu en arrière et de me rendre compte que je faisais déjà d’effort. C’est vrai, je ne suis pas parfaite, je fais encore des choses de travers. Je suis encore parfois rattrapée par mes vieilles habitudes pas très bonnes ni pour la santé, ni pour l’environnement. Mais je fais déjà beaucoup et je pars de loin.
Vous aussi, prenez le temps, de remonter un peu le temps et d’admirer le chemin parcouru. Je suis sûre qu’il y a même des actions que vous mettez en place sans même savoir qu’elles font du bien à l’environnement. Relativisez, vous n’êtes sûrement pas parfait, mais vous faites de votre mieux, vous agissez et ça, c’est le plus important ! Pour le reste, voici quelques idées pour avancer.
Agir dans sa maison
Si vous vivez dans une maison ou un appartement, vous pouvez vous demander quels sont les éléments à améliorer pièce par pièce.
Pour vous aider dans cette démarche, je vous conseille le livre d’Anne Thoumieux J’arrête le plastique – Le livre-coach de votre transition zéro plastique. Dedans, vous trouverez des solutions pour supprimer le plastique de votre vie.
J’ai également beaucoup aimé le livre de Julien VIDAL Ça commence par moi. Il vous amène à la réflexion et vous apporte des solutions pour limiter votre empreinte écologique en 365 actions. Depuis, il en a sorti un deuxième « Ça va changer avec vous ! » que je n’ai pas encore lu. Sinon vous pouvez également allez lire cet article de son blog sur la solastalgie qui viendra enrichir le mien.
Agir dans sa mobilité
Si vous aussi vous êtes victime d’éco-anxiété vous avez envie d’agir au quotidien. Alors, si vous vous déplacez beaucoup pourquoi ne pas changer de mode de transport ?
Vous pourriez vous rendre au travail en train et à vélo plutôt que de prendre la voiture. La SNCF propose beaucoup d’abonnements différents. Vous devriez pouvoir trouver votre bonheur. Pour le vélo, il y a Le Bon Coin bien sûr, mais si vous vous déplacez d’une ville à l’autre, vous devrez trouver des vélos type Vélib (version parisienne) un peu partout, avec la possibilité également de prendre un abonnement.
Pensez à partir au super-marché à pied et pas en voiture… Je prends cet exemple exprès. Car pendant presque un an, par flemme (voilà pourquoi je vous dis que je suis loin d’être parfaite) je me rendais en voiture au supermarché. Il se trouve à 5 minutes à pied de chez moi. Pourquoi ? Parce qu’il fallait aller vite, rentabiliser le temps, après lequel je cours toujours. Aujourd’hui, c’est une bonne occasion pour sortir un peu de mon bureau et aller me promener. Bref, pendant 1 an, j’ai pollué l’atmosphère pour gagner 5 pauvres minutes (que je ne gagnais même pas, je suis sûre.)
MODES DE TRANSPORTS BAS CARBONE
Apprendre à voyager autrement !
Il fallait bien que je vous parle un peu du voyage. S’il fait partie intégrante de votre vie, alors je sais que c’est la dernière chose que vous remettrez en question. Je le sais, car je suis aussi passé par là et il était inconcevable pour moi, avant la crise sanitaire, de ne pas faire au moins un voyage par an dans une destination inconnue et surtout en dehors de la France.
Heureusement, on change, on évolue avec nos croyances, nos connaissances et nos priorités. Aujourd’hui, je vous propose de penser le voyage différemment, de l’imaginer peut être moins souvent et surtout plus local.
Attention, je ne suis pas contre le voyage long courrier et je ne pense pas qu’il faille y mettre un terme. Il sert notre société, il aide les Hommes à vivre-ensemble, à se comprendre et à être plus tolérant. Il aide également à prendre conscience de l’urgence climatique. Alors non le voyage ne doit pas être banni, il doit juste être repensé.
Je t’invite à ouvrir ton esprit au voyage partout, ce voyage qui nous permet de ne jamais cesser de voyager même dans le quotidien, même autour de chez soi. Peut-être partir moins souvent à l’autre bout du monde, mais partir plus longtemps. Vous pouvez penser à partir à la découverte de votre territoire, au moins une fois par an.
Et si vous n’êtes pas prêt à arrêter l’avion et les vacances sous les cocotiers tout de suite, vous pouvez essayer d’avoir une empreinte carbone moins importante une fois sur place. Pour cela, de nombreuses alternatives existent pour t’aider à choisir ton hébergement responsable comme Ethik and trips par exemple.
Mon témoignage d’éco-anxieuse
Je me pose moi-même encore la question de savoir qu’est-ce que l’éco-anxiété ? N’est-elle pas propre à chacun d’entre nous ? Alors, finissons cet article par mon témoignage, je vais vous parler un peu plus de moi, de mon histoire, de mon parcours et un peu de mon enfance.
Je viens d’une famille sensibilisée aux questions environnementales, petite déjà, j’ai appris à prendre soin de la nature. J’ai grandi à la campagne, entouré d’animaux et de nature ; avec deux parents amoureux, des grands espaces et de randonnée.
Puis, j’ai quitté la maison familiale pour faire un BTS en Économie Sociale et Familiale. Durant cette formation, la question de la protection de l’environnement en lien avec les ménages les plus précaires, m’a amené à me documenter plus sérieusement sur ce sujet.
À la fin de ces deux ans d’études, nous sommes partis en Australie. Ce voyage a été pour moi une véritable révélation quant au besoin d’agir pour la planète. Et pour cause, j’ai pris le temps de m’informer sur ces questions à l’échelle de l’Australie et du Monde. De retour en France, nous avons pris la décision de limiter notre consommation de viande et de poisson. Nous ne sommes pas végétariens, mais il était clair pour nous que nous ne pouvions plus continuer à manger autant de viande.
5 EXPERIENCES DE VOYAGES QUI ONT CHANGÉ MA VIE
En septembre 2016, je suis inscrite en Licence 3 AES (Administration Économique et Sociale) parcours Développement Social à la faculté Paul Valéry de Montpellier. J’ai eu la chance durant cette année-là d’avoir des professeurs tournés vers la décroissance, l’écologie et le développement durable ; et des camarades ouverts d’esprit et plein de questionnements qui enrichissent le débat.
À la fin de l’année, je décide de me réorienter pour me former dans un domaine qui engloberait l’Homme et l’Environnement. J’ai terminé mon parcours universitaire par un Master en Tourisme et Développement Durable des Territoires. Comme vous pouvez l’imaginer, la question était d’autant plus tournée vers l’environnement.
Je suis arrivée à un tel niveau d’information et d’angoisse à ce sujet, que j’ai pris la décision d’arrêter de lire des articles scientifiques, de regarder des émissions et des documentaires à ce sujet. Je n’en pouvais plus, je n’avais plus vraiment confiance en l’avenir.
Finalement, j’ai recommencé par obligation, puis par envie, à lire et à me documenter. Aujourd’hui, j’ai pris du recul, j’ai toujours autant conscience de l’état du monde, je suis toujours inquiète quant à l’avenir, mais j’ai décidé d’agir. De faire de mon mieux et notamment avec ce blog. Je veux agir et changer le monde.
Je suis toujours une éco-anxieuse, mais qui se soigne. Je prends soin de moi et de mon état d’esprit vis-à-vis de ces questions. C’est ce que je vous souhaite à tous !
J’espère que cet article vous fera du bien, qu’il vous aidera à vous mettre en action et apaisera au moins un tout petit peu vos doutes et vos peurs. Si c’est le cas, n’hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux et à commenter. Je serais vraiment ravie d’échanger avec vous à ce sujet qui est si vaste, se manifeste de tant de façons… Une chose est sûre, tu n’es pas seul(e) alors n’hésites pas à en parler 🌿
Fanny 🍃
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