Slow travel : 5 conseils pour voyager lentement (partie 2)

par | 20 Oct 2022 | Écologie, Tourisme durable

Nous voilà reparti pour un nouvel article sur le slow travel et tous mes conseils pour pratiquer le slow travel. Il vient compléter le première article que j’avais écrit à ce sujet et sera suivi d’un dernier dans quelques semaine.

5 CONSEILS SLOW TRAVEL – PARTIE 1

Le slow travel est apparue dans les années 80 avec le mouvement slow food. Carlo Petrini en est le fondateur, il voulait à tout prix lutter contre l’installation des chaînes de restauration rapide à Rome. Son intention était de faire de la concurrence directe aux fast-foods en valorisant le slow food. Qu’est-ce que c’est le slow food ? Il s’agit de consommer des produits locaux, préparé avec amour dans les restaurants locaux. En 1989 une association à but non-lucratif, est créée. Aujourd’hui c’est plus de 100 000 membres dans le monde entier.

« Il est inutile de forcer les rythmes de notre existence. L’art de vivre consiste à apprendre comment dédier du temps à chaque chose » Carlo Petrini

Après le slow food d’autres mouvements slow ont vu le jour dont le slow travel. Ce mode de voyage vous invite à ralentir et à prendre le temps. Il n’est plus question de voyager à 100 à l’heure, de survoler votre destination et de gaspiller votre énergie. En faisant le choix de voyager lentement, vous décidez de savourer chaque instant, de recharger vos batteries et d’explorer en profondeur la destination. J’irai même plus loin, le slow travel est une invitation à vivre votre voyage comme vivrait un véritable local. Vous plongez pleinement dans votre destination de voyage pour vous en imprégner et apprendre. Je vous invite à aller à la rencontre des locaux pour découvrir leurs savoir-faire, leur gastronomie et leurs coutumes. ⁣

Le slow travel, c’est aussi limiter son impact écologique, laisser le moins de traces possible de son passage.⁣ Pensez à ramasser l’ensemble de vos déchets, faites le tri, n’embêtez pas les animaux sauvages et respectez leur habitat naturel, respectez la flore, ne pas cueillir des plantes rares ou en danger,…

Enfin, en adoptant la philosophie du slow travel, vous laisserez une bonne impression auprès de la population et de toutes les personnes que vous croiserez. Alors, si vous êtes prêt à pratiquer le slow travel et à découvrir le monde plus lentement, je vous invite à découvrir 5 nouveaux conseils pour pratiquer le slow travel.

Conseil n°1. Ne plus planifier- Laisser la place à l’imprévu

Si j’avais dû choisir un seul des conseils sur le slow travel contenu dans mes 2 articles, ça aurait été celui-là. Ne planifiez plus vos voyages à la minute prêt. Pour voyager plus lentement, il est nécessaire de lâcher prise sur la planification et d’accepter de laisser la part belle à l’imprévu. Eh oui, comme je vous l’ai indiqué en introduction le slow travel est un mode de voyage qui vous invite à prendre le temps. Alors il est hors de question de passer ce voyage à courir après les activités ou les sites à visiter.

Il faut vraiment rompre avec ce besoin de tout voir, tout le temps. En fonction de la durée de votre voyage, vous ne pourrez pas faire la même chose. C’est un paramètre très important à prendre en compte lors de l’imagination de votre voyage. En effet, s’il n’est pas nécessaire de planifier tout le voyage, il est important de savoir ce que l’on souhaite tirer de ce voyge. Je m’explique, si vous rêver de découvrir l’île de la réunion dans sa totalité mais que vous n’avez qu’une semaine de vacances, il est judicieux de reporter le voyage.

Lorsque l’on était en Australie, les australiens nous disaient souvent qu’il ne suffirait pas d’une vie entière pour découvrir toute l’Australie. Alors, pensez-vous que nous pouvions tout voir en seulement 8 mois ?

Ne plus planifier, c’est laisser la place à l’imprévu, aux rencontres et aux expériences inattendues. Si vous avez des disponibilités, vous accepterez plus facilement une visite ou un dîner chez un habitant. C’est aussi l’occasion rêvée pour passer plus de temps dans les endroits où vous vous sentez bien et au contraire, écourter les étapes là où vous vous sentez moins bien.

Pour être un voyageur lent, il est important de laisser les opportunités s’inviter à votre voyage. C’est l’occasion d’apprendre à lâcher prise et à vivre des moments inoubliables. Se laisser ce choix est un véritable luxe lorsque l’on part en voyage. Car, vous le savez autant que moi, il y a toujours des moments dans le voyage où l’on a plus ou moins d’énergie. Ainsi, si l’on programme trop de choses, et qu’on ne laisse aucune marge de manœuvre, on risque de subir certains moments de notre voyage.

Ça me rappelle une anecdote d’un road trip dans les Gorges du Verdon. En préparant le voyage je ne porte pas beaucoup d’intérêt aux basses gorges du Verdon. Je le programme quand même à notre road trip mais je ne pense pas que ce soit là que l’on passera le plus de temps. Finalement, une fois sur place nous avons adoré Quinson et son lac. Nous avons donc décidé de passer plus de temps que prévu autour du lac. Nous avons également décidé de respecter ce que nous inspirer ce lieu : la détente, la lecture, le repos. Alors, nous nous sommes reposés, nous avons lu et nous avons profité du spectacle de la nature une bonne partie de la journée. Le programme au départ ? Faire du canoë dans les basses gorges.

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Conseil n°2. Choisir une seule destination et en profiter

Pourquoi choisir une seule destination ? Pour avoir le temps d’en profiter à fond !

Ce deuxième conseils pour pratiquer le slow travel se rapproche de l’idée de planification. En restant concentré sur une seule destination, vous ne vous éparpillerez pas à voir tous les incontournables de la région. C’est aussi l’occasion de créer du lien avec la population locale et d’avoir un tas de bonnes informations pour vivre votre voyage à fond.

Forcément, en parlant de ce choix d’une seule destination je pense au voyage en van, puisque cela ressemble à tout sauf à un road trip. En effet, lorsque l’on voyage en van ce n’est pas toujours évident de ne choisir qu’une seule destination et de s’y tenir. Nous avons la liberté de bouger en permanence et d’explorer bien des contrais à bord de notre petit van. Cependant, pour avoir déjà testé le fait de faire beaucoup de kilomètres en van, sur une courte durée, j’aurai vraiment tendance à vous conseiller de vous concentrer sur un lieu.

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En fait, c’est toujours pareil, tout dépend la durée de votre voyage. Il est certain que le voyage ne sera pas le même si vous partez pour 4 jours ou pour 3 mois. Si je commence à rentrer dans le détail de chaque situation l’article va faire 100000 mots, mais vous avez compris l’idée ?

On met en perspective la durée de notre séjour et ce que l’on souhaite découvrir. En fonction de ces deux paramètre on choisi sa destination et on se concentre dessus. C’est l’occasion d’aller en profondeur sur la destination et de ne pas faire que des visites superficielles. En écoutant ce conseil, vous gagnerez : du temps, de l’énergie et de l’argent. En prenant cette décision vous limitez vos transferts et déplacements, donc votre empreinte carbone 😉.

Conseil n°3. Échanger avec les locaux, pour faire du slow travel

Laisser place à l’imprévu, ne pas planifier et ne choisir qu’une seule destination prendra tout son sens lorsque vous rencontrerez des locaux et que vous créerez des liens. C’est en grande partie grâce à eux que vous allez façonner votre voyage. En effet, tous ces échanges vont enrichir votre voyage d’expériences inoubliables et souvent loin du tourisme de masse. C’est bien ce que l’on cherche à fuir avec le slow travel. Le but est aussi de se recentrer sur les choses importantes comme les relations humaines, la culture et la découverte.

Pour rencontrer des locaux plus facilement, il existe plusieurs astuces en voyages : le coushsurfing, les séjours chez l’habitant ou à la ferme. Mais cela fera l’objet d’un dernier article sur le slow travel, avec 5 conseils supplémentaires pour pratiquer le slow travel.

Vous pourrez également les rencontrer dans les actes de la vie quotidienne. C’est le moment d’aller au marché pour faire vos courses pour le pique-nique ! Bref, vous l’aurez compris, appliquer ce conseils pour votre futur slow travel est la clef pour un voyage authentique.

Conseil N°4. Se déconnecter de son quotidien

L’un des conseils les plus important pour pratiquer le slow travel c’est de prendre le temps. Le concept est de ralentir et ne plus courir après le temps. Alors, pour se faciliter la vie et éviter de se faire rattraper par notre quotidien à 100 à l’heure, rien de tel qu’une bonne détox. Les vacances et le voyage sont des moments idéaux pour poser votre téléphone. Pensez juste à prévenir votre entourage que vous ne serez pas joignable. Vous pouvez commencer par quelques heures par jour, puis tenter l’expérience sur une journée complète et puis quelques jours, … L’idée comme toujours est d’y aller progressivement. À terme vous serez débarrassé de ces nouvelles technologies qui grignotent du temps et de l’énergie pendant nos voyages.

Pour se couper de ces nouvelles technologies vous pouvez : laisser votre téléphone dans une boite, que vous ne pourrez pas ouvrir sans un code ou à des heures précises ; confier son téléphone à son compagnon de voyage ; le laisser dans son sac à dos au moins le temps de la journée… Bref, le but étant de ne pas avoir votre téléphone à portée de main.

Car on a vite fait de se laisser tenter à scroller pendant des heures sur les réseaux sociaux. Il serait dommage de passer la moitié de votre voyage à admirer la vie des autres sur les réseaux sociaux, alors que l’on pourrait vivre l’instant présent à 100%.

Le slow travel c’est apprendre à prendre le temps, à ralentir. Alors pourquoi ne pas ralentir aussi sur les réseaux sociaux et de toute la technologie qui nous entourent au quotidien ?

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Conseil n°5. Choisir le volontariat mode de voyage

Le volontariat est une très belle façon de pratiquer le slow travel. Aussi appelé Wwoofing, le bénévolat enrichira votre voyage de rencontres, d’échanges et d’apprentissages. Le but est d’être accueilli sur une exploitation (ferme, maraîchage…) et de vivre et travailler avec les propriétaires. En échange de vos services, vous aurez le gîte et le couvert.

Le bénévolat est aussi un très bon moyen de ne visiter qu’une seule destination, puisqu’une partie de votre journée sera rythmée par le travail à la ferme. Vous ne pourrez pas partir pour de longues excursions à plusieurs dizaines de kilomètres de là.

Pour vous donner envie de choisir le volontariat pour votre futur slow travel, je vous invite à découvrir le témoignage de ma sœur. En 2021, après la pandémie de COVID, elle a décidé de partir en Espagne. Leur choix c’est porté sur le Wwoofing, pour plusieurs raisons et elle nous partage son expérience.

Combien de temps es-tu partie ?

Nous sommes parties 15 jours.

Quelle destination as-tu choisi ?

Nous avons choisi l’Espagne. La première semaine en dessous de Barcelone dans un petit village de la catalogne et les deux autres semaines dans une plus grande ferme, à l’ouest de l’Espagne.

Pourquoi as-tu choisi le bénévolat pour ce voyage ?

On a choisi le bénévolat car on n’avait pas beaucoup d’argent et on voulait vraiment partir en voyage. À la base l’idée était de faire un road trip, mais sans argent c’était compliqué. C’est pour cela que l’on a choisi de travailler dans deux fermes différentes, à deux endroits différents en Espagne.

Grâce à cette décision, nous avons réussi à traverser l’Espagne. Nous avons même pu faire une petite halte à Madrid.

Qu’en retiens-tu ? Et recommencerais-tu ?

J’ai adoré cette expérience et je recommencerais sans aucun doute.

J’en retiens beaucoup de choses, déjà que pour vivre il ne faut pas beaucoup de choses. Puis j’ai appris des choses plus techniques notamment lors de mon séjour dans une ferme de permaculture. Je vous partage ces petits tips pour votre futur jardin : pour empêcher les mauvaises herbes de pousser, il faut mettre de la paille ! Retenez que si vous souhaitez vous mettre à la permaculture cela demande beaucoup d’organisation et de rigueur. En effet, il faut savoir quelle plante mettre à côté de quelle autre, en fonction de ce qui a été mis l’année d’avant… C’est énormément de rigueur et de suivi.

On a vécu des moments d’échanges et de partages juste incroyables autant avec les autres woofers qu’avec les propriétaires des fermes.

Fênetre sur le mont Saint-Michel, Visiter le Mont-Saint-Michel, voyager en Normandie, visiter la normandie

Le slow travel est une philosophie de voyage, une envie de découvrir le monde différemment. Ce mouvement change notre point de vue sur le voyage et nous demande de le réinventer. À l’heure où les réseaux sociaux nous demandent de vivre toujours plus d’expériences extraordinaires, le slow travel, comme la slow life, vous invite à ralentir. En suivant ces conseils sur le slow travel, vous vivrez sûrement moins d’expériences. En revanche elles seront toutes plus intenses.

Le slow travel est une invitation au calme et à la sérénité. C’est une autre façon de consommer le voyage, c’est une autre façon de voyager, qui vous ouvrira les yeux, le cœur et vous rechargera en énergies positives.

Je vous souhaite de vivre un magnifique slow voyage, et d’oser vous lancer !

1 Commentaire

  1. Yanick

    Aurais tu une ou deux adresses à me conseiller pour un woofing en Lozère Ardèche ou Hérault ? Je veux être avec les animaux de la ferme et auprès de gens sérieux
    Merci

    Réponse

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