Vous le savez, chez Explo’Vert on a à cœur de promouvoir le tourisme durable pour que nos lecteurs deviennent de véritable voy’acteurs. C’est pourquoi il m’a semblé intéressant de donner une définition du tourisme durable. J’en profite pour préciser les différentes formes de voyage qui s’apparentent au tourisme durable. Car, si le tourisme durable peut être, dans l’absolu, dans toutes les formes de tourisme, toutes les formes de tourisme ne sont pas du tourisme durable.
Le tourisme est l’une des activités humaines qui participent le plus aux dérèglements climatiques. En juin 2018, l’empreinte carbone du tourisme mondial a été évaluée dans la revue scientifique Nature Climate Change. Selon les auteurs, l’empreinte carbone serait passée de 3,9 à 4,5 tCO2e (tonne équivalent CO2) entre 2009 et 2013, soit quatre fois plus que ce qui avait été estimé auparavant. Ceci signifie que le tourisme correspond à 8% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Définition du tourisme durable
Avant d’essayer de comprendre ce qu’est le tourisme durable, voyons ce qu’est le tourisme. Selon l’Organisation Mondiale du Tourisme (OMT) : « Le tourisme est défini comme l’ensemble des activités déployées par les personnes au cours de leurs voyages et de leurs séjours dans des lieux situés en dehors de leur environnement habituel pour une période consécutive qui ne dépasse pas une année, à des fins de loisirs, pour affaires et autres motifs non liés à l’exercice d’une activité rémunérée dans le lieu visité ».
Autrement dit, le tourisme est partout, en tout lieu et pour tout, soit nulle part et sans substance. Tout espace sortant du quotidien peut potentiellement devenir un lieu touristique. Avec cette définition il est impossible de pratiquer le tourisme dans sa ville de résidence, alors que rendre visite à de la famille est accepté comme pratique touristique. Or, nous ne faisons pas forcément du tourisme lorsque nous nous rendons chez nos proches ; en revanche, il est possible de pratiquer le tourisme dans sa propre ville.
Définir le tourisme reste compliqué malgré une définition institutionnelle, l’extension du phénomène n’aide pas à éclaircir cette problématique. Ce concept, déjà peu chiffrable l’est de moins en moins au vu de la complexité à distinguer lieux touristiques et lieux quotidiens. D’autant plus lorsque nous ajoutons le critère tourisme durable.
Aussi, définissons le tourisme durable. Selon l’OMT le tourisme durable est « Un tourisme qui tient pleinement compte de ses impacts économiques, sociaux et environnementaux actuels et futurs, en répondant aux besoins des visiteurs, des professionnels, de l’environnement et des communautés d’accueil ».
Il est important de préciser que le tourisme durable n’est pas une forme de tourisme mais bien un concept. Il s’appuie sur les trois piliers du développement durable soit : l’environnement, le social et l’économie. Normalement, les trois piliers doivent être respectés pour que l’on parle de tourisme durable. Souvent, dans les formes de tourisme alternatif l’un des trois piliers est particulièrement développé. Ce n’est pas pour autant qu’on ne peut pas parler de tourisme durable.

Source ATD
Les différentes formes de tourisme durable
L’éco-tourisme, est un tourisme centré sur l’environnement et qui « comporte une part d’éducation et d’interprétation et doit faire prendre conscience de la nécessité de préserver le patrimoine naturel et culturel » selon l’Oxfam. Les aspects éducatifs et de préservation sont essentiels dans l’éco-tourisme. Alors si l’on vous vend une randonnée en quad sur une plage déserte, ce n’est pas de l’éco-tourisme, même si certains vont vous le faire croire.
Le slow tourism, est une forme de tourisme qui fait l’apologie de la lenteur : PRENDRE LE TEMPS. Prendre le temps d’apprécier, de savourer, de connaître, de découvrir. Mais aussi – et il ne faut pas l’oublier – prendre le temps de faire des recherches préalables. Le slow tourisme c’est manger dans des restaurants qui proposent des menus fait maison et de saison. C’est aussi dormir dans un hébergement écologique et pratiquer des activités peu polluantes. Retrouvez tous mes conseils pour pratiquer le slow tourisme.
Le tourisme équitable, permet une juste rémunération des acteurs du tourisme puisqu’il y a moins d’intermédiaires entre le touriste et le producteur. C’est une forme de tourisme qui s’appuie fortement sur le commerce équitable.
Le tourisme solidaire, selon l’OXFAM : « Le tourisme solidaire a pour but d’amener le touriste à une action concrète de solidarité. Cela peut revêtir différentes formes comme le soutien à un projet de développement par exemple. Il s’agit donc ici d’un tourisme participatif, où la première préoccupation est plus d’ordre social qu’environnemental. Le choix des partenaires se porte principalement sur les acteurs les plus défavorisés ».
Attention, de nombreuses dérives existent autour du tourisme solidaire. Toujours approfondir ses recherches lorsque l’on souhaite passer par des opérateurs qui gèrent ce type de voyage.
Le tourisme d’aventure, selon le Réseau Veille Tourisme, le tourisme d’aventure regroupe un nombre important d’activités touristiques en pleine nature, plutôt sportif, voir de sport extrême. Il regroupe une clientèle hétérogène. Les activités n’ont pas forcément beaucoup de points communs les unes avec les autres. De la randonnée en haute montagne, en passant le quad, le tourisme d’aventure est un tourisme qui sort des sentiers battus.
Le tourisme alternatif, il regroupe toutes les formes de tourisme qui ne serait pas du tourisme de masse. Il regroupe donc toutes les formes de tourisme que nous venons d’énumérer !
Les acteurs du tourisme durable
Les acteurs du tourisme durable sont multiples :
Vous : en tant que voyageur vous êtes un acteur du tourisme durable. Votre façon de voyager et de consommer le tourisme va faire bouger les choses. De plus en plus de Français se disent intéressés par le concept. Alors pourquoi pas vous ?
Les professionnels du tourisme : les tours-opérateurs, les offices de tourisme, les hébergements touristiques et les agences locales ont un rôle important à jouer dans l’offre touristique mise en avant pour les voyageurs. Mais attention, certains ont compris l’intérêt des touristes pour le tourisme durable et jouent avec le greenwashing. Ne vous faites pas avoir.
Le gouvernement et les acteurs institutionnels : car le développement du tourisme durable dans un pays est fortement influencé par la politique du pays. Il n’y a qu’à prendre comme exemple le Costa Rica. En France ATD est un organisme institutionnel qui soutient les acteurs touristiques dans leur démarche écologique. D’ailleurs vous pourrez trouver de nombreuses informations et acteurs professionnels sur leur site internet.
Maintenant que vous connaissez la définition du tourisme durable et pour aller plus loin, je vous invite à lire mes 10 conseils pour se lancer dans le tourisme durable ! Vous deviendrez bientôt un véritable voyageur responsable, qui agit à son échelle pour le bien de la planète. Le voyage de demain est loin des injonctions consuméristes de notre époque. Il est plus éthique, plus local et plus vert.
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