Ma transition écologique : pourquoi j’ai décidé de devenir écolo ?

par | 25 Fév 2022 | Écologie, Ma transition écologique

J’ai du mal à savoir comment commencer cet article de blog. J’ai envie de l’aborder de 50 façons différentes parce qu’il me semble qu’il y a un milliard de choses à dire. En même temps, je ne trouve pas mes mots. Je ne sais pas comment organiser mes idées. Normalement je commence par écrire le squelette de l’article, mes titres, sous-titres et puis l’article découle de ça. Là je vais juste écrire, juste laisser mes doigts s’amuser avec le clavier. Puis, j’organiserais l’article en fonction de ce qui va sortir de ma tête.

Êtes-vous prêts ? Je vous raconte ma transition écologique : pourquoi je suis devenue écolo ?

Pourquoi je suis devenue écolo ?

Je suis en train de relire l’article, je me dis qu’il faut que je commence par une petite précision. Je suis une écolo super imparfaite ! Il m’arrive de faire des bêtises, je suis parfois très incohérente dans mes façons d’être vis-à-vis de l’écologie. Puis il y a des jours où je lâche complètement parce que je suis : fatiguée, agacée, en colère … Mais oui, je suis une écolo, je fais très attention à mes actions et j’ai souvent conscience de mes mauvais agissements. Tout cela me permet d’être encore meilleure à chaque fois.

Bref, c’est une vaste question pour laquelle j’ai différentes réponses :

  • Prendre soin de la planète,
  • Partager avec harmonie notre planète avec les animaux,
  • Protéger les populations qui vivent dans des pays plus exposés aux changements climatiques,
  • Par acquis de conscience, etc.

Puis sûrement parce que je fais partie de ces privilégiés qui ont le temps de se questionner. Je ne peux pas m’en plaindre et je suis reconnaissante envers la vie de m’avoir offert tout ce que j’ai aujourd’hui. Ceci dit, je pense que l’écologie n’est pas accessible à tout le monde. Je pense que lorsque l’on a faim, lorsque l’on doit éduquer des enfants, lorsque les fins de mois sont difficiles l’écologie nous passe au-dessus de la tête.

Alors, avant d’aller plus en profondeur dans cet article je tiens à rassurer toutes les personnes qui n’ont pas le temps de s’inquiéter pour l’écologie, ne culpabilisez pas, mais n’hésitez pas à aller au bout de cet article. J’ai quelques idées en tête qui pourront peut-être vous aider à devenir écolo.

Mais je pense surtout que je suis devenue écolo assez naturellement, au fil du temps. Aujourd’hui je peux écrire tout ça et me considérer en transition écologique car j’y travaille depuis des années de façon assez spontanée. J’ai grandi avec des parents qui se préoccupaient déjà de l’environnement, puis j’ai fait des études qui abordaient beaucoup la question écologique au quotidien et dans notre modèle économique et social, puis je suis partie en Australie à ce moment-là j’ai beaucoup lu sur l’écologie, la politique… À mon retour j’ai continué mes études et nous avons beaucoup parlé de décroissance, de développement durable des territoires, et ma plus grosse prise de conscience a été lors de mon master en Tourisme et Développement Durable des Territoires, Master durant lequel j’ai approfondi encore davantage les sujets écologiques.

Je ne vais pas vous mentir, plus je me suis informée, plus je suis allée en profondeur et plus j’ai développé de l’éco-anxiété. Alors forcément, mon envie d’agir a été de plus en plus forte. Mon but est d’aller toujours plus loin, en fonction de mes moyens et de mon parcours de vie.

Comment commencer sa transition écologique et devenir écolo ?

Une transition écologique ne se fait pas en 1 jour, c’est comme Rome. Il faut du temps, de la persévérance, des moments de gros doutes, des échecs, des retours en arrière… En fait faire sa transition écologique c’est un peu apprendre à cuisiner, on teste des choses, on voit si ça fonctionne, comment allier les éléments, puis finalement tenter autre chose, échouer et recommencer.

Ce qu’il me semble très important dans une transition écologique c’est de ne jamais se mettre trop de pression. Faites toujours de votre mieux. Et votre mieux n’est pas toujours au même niveau en fonction de la période que vous êtes en train de traverser, en fonction des épreuves que la vie peut nous infliger.

Je pense qu’une bonne approche pour commencer sa transition écologique, sans vraiment sortir de sa zone de confort est de commencer par des choses qui nous semblent évidentes. Vous voyez où je veux en venir ? À partir du moment où l’on conscientise nos actions, aussi simples que celles-ci puissent nous paraître, elles deviendront super gratifiantes et nous donneront envie d’aller encore plus loin, d’en savoir encore plus et d’un jour sortir véritablement de notre zone de confort.

Ce qui est évident pour moi c’est :

  • De ne pas ou peu consommer des produits de la fast-fashion, de la fast-décoration (je crois que je viens d’inventer ce mot, mais vous voyez bien de quelles enseignes je veux parler) ;
  • D’acheter des produits bio et/ou français ; de manger moins de viande ; d’acheter mes produits secs en vrac ;
  • De me documenter sur l’écologie, car j’adore apprendre et encore apprendre.

En revanche, je suis une très mauvaise élève en ce qui concerne la consommation d’eau et l’utilisation de la voiture.

MON BILAN CARBONE 2021

Par où j’ai commencé ma transition écologique ?

Ma première grosse action pour l’environnement, celle qui a véritablement un impact, est la diminution de ma consommation en viande et poisson. Encore une fois, c’est quelque chose qui s’est fait assez naturellement chez moi suite à notre voyage en Australie.

Pendant ce voyage, nous avons mangé très peu de viande, notamment parce que c’était trop cher pour nous. Nous n’avons pas trouvé ça particulièrement dur, c’était même plutôt facile, peut-être car nous avons en parallèle pris conscience de l’impact environnemental de l’élevage intensif. C’est donc tout naturellement qu’à notre retour nous avons décidé de rester sur cette lancée et de réduire drastiquement notre consommation de viande.

Pour le poisson, je n’en ai jamais trop mangé alors ça a juste continué comme ça. Aujourd’hui, j’ai conscience de l’impact environnemental et la destruction des fonds marins que la pêche non-durable entraîne et c’est avec cette conviction que je limite un maximum ma consommation de poisson.

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Ce premier gros engagement écologique entre moi et moi-même a eu lieu il y a maintenant 6 ans. Ça fait au moins 2 ou 3 ans que je me questionne sur le fait de devenir végétarienne. 2 ou 3 ans ! Ça me paraît dingue et pourtant je n’arrive pas à sauter le pas… Si je mange encore moins de viande et de poisson qu’à mon retour d’Australie, devenir végétarienne me fait très peur.

J’ai des périodes où je ne peux tout simplement pas acheter de viande, de charcuterie ou de poisson lorsque je fais mes courses. J’ai beaucoup trop conscience d’où ça vient, du mal-être animal pour me laisser aller à la facilité de prendre une barquette, dans le frigo d’une grande surface. Mais je ne suis pas encore prête à devenir végétarienne. Et c’est ok pour moi, chaque chose en son temps, s’il me faut 5 ans de plus, 10 ans de plus, si je n’y arrive jamais c’est ok pour moi tant que je sais ce que je suis en train de faire et que je suis en accord avec cela au moment où je le fais.

Maintenant je vous emmène avec moi dans les différentes pièces de ma maison pour voir avec vous ce que je mets en place pour limiter mon impact sur l’environnement à la maison.

Dans la cuisine

J’ai complètement arrêté la consommation de produits maraîchers produits ailleurs qu’en France. J’achète tous mes produits secs à la Biocoop en vrac, ce qui me permet de réduire drastiquement mes déchets.

J’ai mis en place un composter d’appartement, grâce à mes super copines qui m’avaient offert ça pour nos voyages en van et qui est devenu mon meilleur ami au quotidien. Ce qui là aussi, me permet de réduire drastiquement mes déchets.

Je n’achète pas ou peu de produit transformé, je cuisine tous nos plats et je fais les courses seulement sur une semaine. Je pars aux courses avec une liste de tous les ingrédients périssables dont j’ai besoin pour cuisiner la semaine. Et je me rends à la Biocoop environ une fois par mois pour faire le plein de produits secs. Grâce à cette démarche toute simple je limite le gaspillage alimentaire (pour ne pas dire que nous ne gaspillons plus du tout…).

J’ai remplacé le film alimentaire par des couvre-plats lavables ou des Bee Wrap – avec une grosse préférence pour les couvre-plats.

Ce qu’il y a sur ma liste pour les prochains mois : acheter un tapis de cuisson réutilisable pour le four, acheter une brosse à tête interchangeable pour la vaisselle et dire stop à ces éponges qui finissent trop vite à la poubelle, n’avoir que des tupperwares en verre (j’attends que les autres soient hors d’usage pour les changer).

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Dans la salle de bain

Dans la salle de bain ma transition écologique a commencé par supprimer les cotons démaquillants par des cotons réutilisables ce qui m’a permis, par la même occasion de ne plus utiliser de démaquillant. Oust la grosse bouteille en plastique qui contenait mon eau micellaire. Ça c’était il y a quelque chose comme 4 ans.

Depuis, je n’ai plus de gel douche mais des savons. En fonction des périodes je change car le savon de Marseille et l’eau très calcaire de chez nous a tendance à nous rendre la peau très sèche. Alors on alterne avec des savons plus gras.

Pour les shampoings c’est pareil, plus de bouteille en plastique, nous sommes passés à des shampoings solides.

Niveau brosse à dents, nous utilisons celle en bois issus de forêt française de Bioseptyl que vous retrouverez facilement dans votre magasin bio. Pour le van on a opté pour celle à tête interchangeable. C’est un peu plus de déchets mais elles sont tellement bien pensées qu’elles s’usent 3 fois moins vite qu’une brosse à dents classique. C’est bien simple, je dois garder celle en bois entre 6 et 8 mois et celle du van au moins 1 an car on l’utilise bien moins.

Niveau produit de beauté et maquillage je ne me sers que chez Avril, une marque bio et accessible à tous. Je trouve leurs produits de grande qualité et je ne prends que l’essentiel : un peu de poudre, un correcteur et du mascara. Pour le visage j’ai mon huile à la grenade de chez Weleda (huile régénératrice à la grenade) et pour le corps la crème hydratante de chez Avril (crème visage et corps – 200ML).

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Au quotidien

Je ne suis vraiment pas une consommatrice de la Fast-Fashion, je la déteste. Je l’ai toujours vu comme mon ennemi… Alors, ça aussi pour moi ce n’est pas une grande perte et une grosse sorti de confort. Je n’achète jamais de vêtement, enfin si maintenant un peu plus mais seulement sur Vinted et des choses dont j’ai vraiment besoin.

Dans ma maison, j’essaie d’être assez minimaliste. Encore une fois, je ne consomme pas pour consommer, je n’achète pas pour acheter. En tout cas, si ça m’arrive c’est vraiment très très rare. Je pense chaque achat avec attention : est-ce que j’en ai vraiment besoin ? Est-ce que cet achat me sera toujours utile dans 1 semaine, 1 mois, 6 mois, 2 ans ? Comment est-il produit ? Puis-je le trouver en seconde main ?

Je vous invite à vous poser toutes ces questions lorsque vous allez faire un geste de consommation courante. Car, si au début de l’article je disais que l’écologie était un problème de riche – d’ailleurs les études montrent que paradoxalement (ou pas) ceux sont eux qui polluent le plus – elle nous concerne tous. Souvent, quand j’ai envie de baisser les bras je me dis que nous avons un pouvoir incroyable à travers notre consommation.

Si nous arrêtons tous d’acheter des fruits et légumes sous plastiques il ne faudra que quelques mois à l’industrie de la grande distribution pour ne plus les emballer. Si nous arrêtons tous de consommer du poisson pêché de façon industrielle, les gros chalutiers qui détruisent les fonds marins disparaîtront … et ainsi de suite.

Vous l’aurez compris, si une transition écologique est un choix personnel et une satisfaction quotidienne nous pouvons tous agir. Vous économiserez de l’argent en achetant seulement ce dont nous avons besoin : sans super-flux, sans sur-emballage, sans tous les gadgets inutiles qu’ils nous vendent comme indispensables.

Cet article est assez long alors merci à vous d’avoir lu jusqu’à la fin. Peu importe où tu en es dans ta transition écologique, un.e novice, un.e amateur.rice, un.e expert.e faites-vous confiance, continue à avancer et à ne rien lâcher.

Avant de partir je vous donne un dernier conseil pour opérer sa transition écologique et devenir écolo : ne vous comparaît jamais aux autres mais seulement à vous-même. Les autres sont là pour nous inspirer, nous montrer l’exemple, pas pour nous faire sentir moins bien.

Encore une fois, faites toujours de votre mieux !

A bientôt

Fanny

3 Commentaires

  1. Florine

    Salut,
    Si je devais réaliser un bilan de mon côté, je dirais que je suis satisfaite de ce que j’ai fait jusqu’à présent et cela m’aide à aller plus loin dans ma démarche écologique. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de me tourner vers des panneaux solaires pour soutenir encore plus la transition énergétique. A+

    Réponse
    • Fanny

      Hello,
      Je suis assez d’accord avec toi, ça pousse à toujours faire mieux et à trouver de nouvelles alternatives pour aller plus loin.
      Super pour les panneaux solaires, tu les fais placer ou tu les installe toi même ?
      Au plaisir de te lire.

      Réponse
  2. Vilanova yanick

    Super article très intéressant, rassurant et positif ! Tu vas dans le bon sens et c’est enrichissant pour celui qui le lit. Ça amorce le cheminement personnel pour un monde durable et profondément respectable !
    Merci ma Fannette

    Réponse

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